Questions-réponses

Extrait de conversations, questions et réponses données pendant une dizaine d’années de séminaires.

Quel type de préparation est nécessaire avant de faire une retraite avec Onanya Joni?

La préparation prévue est celle que nous avons constaté être la plus efficace dans le cadre de nos cérémonies – elle est propre à notre organisation.


Certains aliments représentent une énergie dense et doivent être éliminés – Viande rouge, charcuterie, porc, alcool, épices fortes, sucre. La plante travaille sur votre foie et il est souhaitable qu’il ne soit pas surchargé. Les aliments industriels alourdissent aussi votre corps énergétique


La réduction de sel vise à ouvrir votre corps énergétique pour le travail et réceptivité.


La consommation d’autres plantes psychotropes pourrai interférer avec vos effets, les bloquer, voire provoquer un choc. Pour une question de respect, on respecte 15 jours entre les cérémonies avec différentes plantes psychotropes (peyotl, san pedro, iboga). Sachez qu’un effet nocif vous affecte non seulement vous, mais aussi les patients présents. Consultez ici un article sur la Marijuana.


Les menstruations correspondent à une période de purge dont les femmes bénéficient naturellement et bien heureusement. Rajouter une cérémonie ne lui serai pas bénéfique, ni pour elle, ni pour les patients présents. Cette règle est à respecter les trois premiers jours féminins.


Certains médicaments antidépresseurs doivent être interrompus 1 à 2 semaines avant le séminaire, par précaution


Nous recommandons la lecture du document “Ayahuasca et toxicité”, par le Dr. Jacques Mabit


L’abstinence sexuelle est recommandée pour concentrer l’énergie sur le travail intérieur. C’est une forte perturbation du corps physique énergétique au même titre qu’un sport violent ou une soirée en discothèque, une séance de reiki, un sauna, etc. La prise de Madre ouvre votre corps pendant la retraite, donc les rapports sexuels pendant le séjour seraient une façon d’incorporer les énergies d’autrui – celles qu’il nettoie – et de dépenser celles que l’on pourrai accumuler pour un processus personnel. Ce n’est donc pas une bonne idée, et pour des raisons très concrètes, non pas morales ou religieuses.


Consultez ici la diète de préparation

Quels autres plantes utilisez-vous?

Nous réalisons des purges de Tabac et autres plantes, sous forme ritualisée (l’effet recherché n’est pas simplement physique, d’où le rituel). En diète nous administrons des Plantes Maîtresses selon la problématique.

 

Certaines personnes se soignent simplement par les purges.

Quelle est l’importance de la dose du verre en cérémonie?

Il existe une dose normale, mais chaque corps est différent. Il est donc nécessaire d’adapter le verre de Madre. L’idéal est d’avoir assez d’effets pour faire un travail, pour pouvoir être centré et concentré, mais pas au point de perdre tout contrôle de son corps. Ceci est régulé par les guérisseurs et par l’historique personnel de chacun. Un deuxième verre est proposé en cours de session.

En fin de séminaire, et avec l’accumulation des prises, le patient aura besoin de moins en moins de Madre – Le breuvage n’est en aucun cas addictif.

Peut-on perdre connaissance ou avoir une crise?

Les cas sont rares et sont souvent liés à une mauvaise préparation alimentaire et autre, à des troubles psychotiques ou encore à une consommation abusive de plantes psychotropes hors d’un cadre ritualisé et sacré (initiation sous forme liquide, guérisseur préparé, diète, isolement, etc., selon le processus traditionnel).

 

Il peut arriver de perdre momentanément connaissance dû à une charge émotionnelle forte que l’on ne peut affronter. Ceci se rétablit rapidement par l’intervention du guérisseur.

 

Parfois un débordement surgit chez un patient qui exige une intervention rapide et efficace de la part du guérisseur. Il est important de bien lire les documents de recommandations et préparation, fournis lors de l’inscription. Le comportement en session est très important pour la sécurité du groupe – même si une personne pense ne pas pouvoir se contrôler, elle le peut à 80% des cas.

J’ai peur, que dois-je faire? ​

Il est tout à fait normal d’avoir une certaine appréhension. Parlez aux guérisseurs de vos peurs. Sachez que la plupart des gens sont anxieux avant le premier soir. Les choses se font en douceur, avec une première connection, et les guérisseurs sont disponibles pour vous assister.

 

Si vous ne vous sentez pas bien, vous pourrez les appeler et ils seront à même de gérer votre état par un rééquilibrage energétique ponctuel. Les personnes qui boivent la première fois ont une dose plus réduite et peuvent venir reboire en cours de cérémonie. Le plus important est d’être détendu et de se centrer sur sa respiration.

Est-ce que l’on vomit toujours? Dois-je me forcer?

La “purge” est l’un des noms que l’on donne à la plante. C’est celle-ci qui choisit la façon dont elle va purifier le corps (physique, émotionnel, psychique). Parfois elle choisit de rester plus longtemps. Parfois l’on ne vomit pas mais il y a une décharge intestinale aux toilettes, plus tard. En aucun cas il ne faut mettre ses doigts dans la bouche pour vomir, ou boire de grandes quantités d’eau pour forcer la plante à ressortir. Parfois aussi, il suffit de reboire une petite gorgée de Madre pour déclencher la purge.

Quand on vomit très tôt en début de cérémonie, il y a souvent un rejet de la plante causé par des peurs ou insécurité. La purge vient trop tôt et l’on évite, de façon consciente ou pas, le travail.

 

La purge peut se présenter spontanément lorsque l’on est disponible. Il y a parfois une confrontation entre la résistance du patient et la force de la plante, ce qui rend le processus plus difficile et la nausée très prolongée. La purge est souvent supérieure au verre ingéré, et c’est là que l’effet de nettoyage global est le plus important, avec une guérison conséquente.

 

Lorsque l’on fait des diètes de plantes, la purge est plus rare car la Madre travaille à un niveau plus subtil. Les guérisseurs expérimentés vomissent rarement. L’Ayahuasca est toxique pour les corps intoxiqués.

Pourquoi certaines personnes sont très joyeuses le jour suivant, et d’autres plutôt moroses? Quels sont les conseils pour après une cérémonie ou séminaire?

Il y a toujours une sensation de bien-être après un bon nettoyage. Lorsque le processus est incomplet, il faut assimiler les effets de la plante et ceci peut prendre plus de temps, après une nouvelle nuit de sommeil. Ceci explique les différences d’humeur pour chacun des participants.

Pour intégrer les effets d’une retraite il faut poursuivre pendant quelques jours le régime alimentaire. Manger salé, très important, mais éviter le sucre blanc, la viande rouge, alcool et autres psychotropes.

 

Le debriefing avec les guérisseurs est essentiel pour comprendre le processus, ainsi qu’un suivi par mail ou contact postérieurement.

Pour les personnes qui viennent sans intention précise, pour un “trip”, qui sont peu enracinées et ne sont pas disposées à affronter leur monde intérieur, la plante peut être déstabilisante. Nos sessions exigent une volonté de travail sur soi-même pour apporter les meilleurs résultats. Le processus de purge est plus important que les visions.

Mais si tout est nettoyé, qui serai-je, moi? ​

Certains patients résistent au nettoyage. Lorsque le guérisseur travaille, c’est comme s’il rentrait dans une maison. Au début il aère, il nettoie en général, fait le ménage. Avec le temps il ira à la cuisine, il montera dans les chambres, et même au grenier… Il commence par l’aspirateur, puis il fignolera les détails. Si le patient résiste, le chant entre plus difficilement dans son champ énergétique.

Parfois l’on se demande si le fait de nettoyer nous enlèvera une identité profonde. Nous avons tous des choses que nous voulons garder. En début de session, les patients montent tous dans un bâteau. Certains rament avec les chamans, d’autres sautent du bateau, d’autres veulent revenir au point de départ. Au final, nous arriverons tous sur l’autre rive et traverserons la tempête. Le fait de résister rend les choses plus difficiles.

 

D’autre part, le travail des plantes ne consiste pas à effacer une mémoire, par exemple, mais une émotion qui lui est associée et n’est pas saine, une énergie stagnée. L’on pourra aisément se souvenir des faits de notre vie, comme si l’on lisait un fait divers sur le journal, mais sans le pincement de coeur qui accompagnait certains évènements traumatiques. Pour cela il faut parfois les revivre, main dans la main avec la plante et les guérisseurs. Il faut aller voir ce qu’il y a dans ce grenier poussiéreux, y mettre de la lumière, non pas pour éliminer, mais pour illuminer.

 

De la même façon, ouvrir le coeur signifie aller voir ce qui est dedans, toutes les petites blessures qui y sont cristallisées et que l’on peut choisir de garder ou lâcher, en gardant l’enseignement pratique et les leçons de cette expérience de vie.

Toutes ces choses sur lesquelles nous nous sommes construits font de nous qui nous sommes, mais les éléments inutiles, comme la rancune, peuvent être redressés. La plante ne nettoie que les mauvaises choses et ne présente généralement pas des éléments que l’on ne pourra pas gérer.

Les gens autour de moi sont trop chargés, ils vomissent beaucoup. Ne serait-il pas mieux d’être seul?

La plante travaille très bien en groupe, avec un soin personnalisé et cependant adapté à chacun.

 

Nous avons tous des énergies en commun. Ce que l’un nettoie nous touche aussi, c’est-à-dire que les icaros chantés pour les autres seront aussi des soins pour les autres.

 

Représentez-vous une énorme machine à laver dans une pièce: pourquoi ne pas y glisser une chaussette sale à vous? Les purges évacuent des énergies en cérémonies et il n’est pas rare de voir quelqu’un purger pour le groupe. Vous constaterez en debriefing que plusieurs messages reçus individuellement concernent d’autres personnes présentes.

 

Dans tous les cas, même quand vous purgez vous mêmes, pensez à des choses que vous voulez lâcher et demandez l’aide de la plante. Parfois ce n’est pas encore le moment et il vous reste des choses dont vous devez prendre conscience au préalable. Il arrive que le patient soit trop concentré sur l’extérieur, ce qui se passe autour de lui, et que même dans sa vie il cherche plutôt l’ennemi à l’extérieur. C’est souvent une sorte d’auto-sabotage pour éviter une confrontation à soi-même.

 

N’oubliez pas que l’ennemi le plus puissant et celui qui connait le mieux la maison est celui qui est à l’intérieur. À vous de comprendre les portes que vous avez laissées ouvertes et qu’il faut refermer.

Pourquoi certains ont des visions et d’autres pas?

Il y a autant de façons pour la plante de travailler que d’individus en session. Certains sont plutôt visionnaires, d’autres auront une forte communication, d’autres douteront du fait que la plante a une conscience et que c’est bien elle qui leur parle. Cependant, il existe plusieurs niveaux de profondeur dans une séance. Les premiers messages peuvent être des messages de l’ego. Il faut être patient, se concentrer sur sa respiration et ne pas être dans une attente forcée.

 

Le nettoyage au fûr et à mesure des cérémonies améliore la réceptivité. Une première séance est un contact, un lien établit, pour commencer, les jours suivants, un travail plus profond. Ceci dépend des individus, de leur capacité de centrage, de leur pratiques d’auto-exploration par la méditation, de schémas psycho-affectifs, de l’intention de participation, etc. Plus l’intention est générale et moins précise, plus les informations sont floues, dispersées et confuses. Il ne faut pas être spectateur de son processus, mais bien acteur – se souvenir des raisons pour lesquelles on est là. Evitez de venir en simple touriste.

 

Est-ce que l’on doit toujours boire la plante?

Traditionnellement, beaucoup de patients viennent, en Amazonie, recevoir les soins par les icaros sans boire. Souvent ce sont des personnes âgées ou des enfants avec leur mère. Il est possible de se faire soigner sans boire, car les icaros d’un guérisseur qui a fait le parcours traditionnel et a acquis la vibration des plantes peut guérir par ses chants. Dans certains cas il est même préférable d’être soigné sans boire.

 

Néanmoins, le travail énergétique est facilité du fait que la plante ouvre le corps du patient et permet au chant, lui même structure énergétique, de pénétrer et guérir, comme une haute technologie biologique molleculaire. Il est aussi utile d’avoir accès aux informations et contenus visionnaires symboliques pour pouvoir comprendre et intégrer le travail. Toutefois la dose de plante peut être assez réduite pour pouvoir obtenir un résultat efficace.

Quelle est la différence entre les diètes et les cérémonies?

La Madre est un révélateur. Elle nettoie, révèle les énergies que l’on porte et donne des indications sur la guérison, des pistes sur des choses à changer dans sa vie. Parfois il suffit d’agir sur l’une de ces révélations pour changer complètement. La plante pourra aussi indiquer une autre voie de guérison, une opération, un traitement, suggérer d’autres plantes. C’est la mère des plantes, dans le sens où elle nous connecte à d’autres plantes. Pour certains, les cérémonies suffisent et il y a une bonne compréhension pour avancer. Pour d’autres, la diète sera recommandée et indispensable.

 

Les diètes fonctionnent dans un cadre beaucoup plus strict. Un isolement est requis, l’alimentation est très simple, le contact social minimum. Les plantes maîtresses ingérées sont comme des spécialistes, au même titre qu’un oto-rhino, ostéopathe, chirurgien cardiaque, etc. Le travail est plus profond et s’installe dans la durée. Lorsque l’on suit un processus plus profond, comme la diète, certains problèmes sont définitivement réglés.

Chaque plante que l’on diète amènera un travail sous un point de vue différent. Certaines travaillent sur l’ouverture du coeur, d’autres nettoient la colère, ce qui mène à l’ouverture du coeur, d’autres travaillent sur les mémoires affectives. Les bénéfices assimilés sont les caractéristiques des plantes diétées physiquement, comme la flexibilité, force, résistance, capacité anti-parasitaire, etc. que l’on va retrouver dans un mieux-être sur le corps, les os, le sang, mais aussi au niveau psychologique, dans l’expression, la rectitude, la force de volonté, la prise de décisions, le courage, etc.

 

Il existe aussi la possibilité de purges avec le Tabac et d’autres plantes pour chaque problématique.

 

Ces trois façons de travailler – céremonies, diètes, purges – sont complémentaires. Le processus entrepris est semblable à un oignon, où l’on accèderai à différentes couches. Certains jugeront le travail suffisant à un niveau, d’autres voudront aller plus loin. La diète est le summum du travail que l’on peut réaliser avec les plantes maîtresses.

Pourquoi ne pas boire la plante seuls ou essayer divers types de chamans qui en proposent hors d’un cadre aussi strict?

La plante est un véhicule spécifique qui exige tout un ensemble de règles et rituel. La plante est bue, puis les icaros – les chants que les guérisseurs ayant dièté au moins un an et qui ont une vibration particulière – interviennent directement sur la plante qui est dans le corps du patient, pour l’activer d’une certaine façon. Littéralement, le chant décrit le travail à réaliser. Tout comme une bicyclette a ses freins sur le guidon, on ne peut décider de mettre des freins sur la sellette! Tout, dans une cérémonie où l’on travaille au niveau de différents corps énergétiques, doit être ritualisé pour un bon déroulement.

 

Cet apprentissage se fait par des diètes, directement. Un maestro attendra que son élève reçoive les informations des plantes, en rêve ou en inspiration, avant de les confirmer. Il ne fera pas un cours magistral sur la façon de faire, car l’apprenti reçoit les enseignements lorsqu’il acquiert en même temps la capacité de les mettre en pratique, et pas auparavant.

C’est pour cela que boire la plante seul ne servirai à rien. Ce serai comme monter dans un bus sans conducteur. Il est toujours possible de voyager ou entrer dans un état de conscience altérée – comme on peut le faire aussi en buvant de l’eau de javel d’ailleurs -, la grande question étant de revenir, avec toutes ses parties spirituelles et psychologiques. Même si “physiquement” l’on revient toujours, il y a eut des cas de schizophrénie pour des gens ayant pris des psychotropes de façon “sauvage” – même si un ami était là comme “sitter”, phénomène en vogue actuellement. Nous avons notamment vu le cas de personnes déstructurées par l’iboga, les champignons et des drogues chimiques fortes, comme les acides. D’autres ont fait des cérémonies de Madre seuls et sont venus pour récupérer des parties d’eux mêmes qu’ils avaient égarées.

Si vous allez voir un chaman, renseignez vous toujours du fait qu’ils aient dièté des plantes – ce sont ces plantes qui vont l’aider à travailler et protéger les présents. Renseignez vous sur sa vie en général, car il n’est pas possible d’être guérisseur d’un côté, et d’avoir par ailleurs une vie dissolue, de boisson et de libertinage ou abus de patientes. Le travail de guérisseur exige une cohérence morale et spirituelle, car autrement il y aura des failles en session qui se reflèteront sur les présents.

Sachez aussi qu’aucune tribu indigène – celles qui travaillent avec les plantes depuis des millénaires – ne mélange plusieurs plantes maîtresses en cérémonie – coca, peyote, san pedro, marijuana. Chaque plante a sa place. Le mélange indique simplement une incompétence, puisque chaque plante a son domaine, son effet fort, et agit comme un soin. Il n’est donc pas utile de les cumuler en une session!

 

L’apprentissage est long, et beaucoup aimeraient trouver des raccourcis pour utiliser immédiatement des techniques qu’ils ne maîtrisent pas, d’autant plus qu’il y a des conséquences spirituelles dans tout travail que l’on entreprend. Ceci est facilement vérifiable sur la durée et par l’observation des différents patients qui fréquentent parfois des sessions parallèles. Bien sûr, chacun a son libre arbitre, mais les choix portent des conséquences, inévitablement.

Toutes ces médecines doivent être respectées et les mauvais guérisseurs ne feront que mettre en danger le travail exceptionnel que l’on peut obtenir des psychotropes tel que leur usage a été prévu traditionnellement. Les accidents de parcours pourraient bien fermer définitivement les portes d’accès à cette technologie biologique dans le monde occidental, ce qui serai fort regrettable.

onanyajoni.com